Visite du Dr Michael MARKS à l’Institut Pasteur de Cote d’Ivoire dans le cadre du projet LAMP4YAWS.

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Mercredi 23 novembre 2022, s’est tenu à la salle de conférence de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, l’atelier de partage des résultats du projet LAMP4YAWS qui porte sur l’évaluation de la technique moléculaire LAMP pour le diagnostic du pian en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un projet multicentrique de trois pays sous la coordination internationale du Dr Michael MARKS de London School for Hygiène and Tropical Medecine de Londres. 
Le projet LAMP4YAWS est un consortium financé par EDCTP (European Developing Countries Clinical Trial Partnership) pour la surveillance du pian en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Ghana. L’atelier a été présidé par Prof. KOUAME Kouadio de l’IPCI.
À l’entame des propos, le Professeur KAKOU Solange, coordinatrice du projet pour la Côte d’Ivoire et représentante de la directrice de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Prof Mireille DOSSO, a souhaité la bienvenue à Dr Michael MARKS pour cette deuxième visite de travail en terre ivoirienne. Avant de présenter, les objectifs de cette mission. Il s'agit notamment de s’imprégner des activités réalisées sur le terrain et dans les laboratoires de référence et du district. 
Prof KAKOU Solange a signifié également que la maladie du pian est une Maladie Tropicale Négligée (MTN) à manifestation cutanée qui sévit dans la zone rurale chez les enfants. Elle a remercié son équipe de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire pour ce travail à mi-parcours et les acteurs du programme national de lutte contre l'ulcère de Buruli (PNLUB) et le programme national d’élimination de la lèpre (PNEL). 
Le Dr Michael MARKS souhaite que les résultats de ce projet soient partagés avec les différents programmes en charge des MTN à manifestation cutanée en Côte d’Ivoire. 
Dr Michael MARKS a souligné que l’Afrique est le continent ayant plus de cas de pian rapporté à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour cela, l’OMS exige une bonne surveillance des MTN à manifestation cutanée afin de permettre un bon diagnostic et d’aider les programmes à faire une notification exacte des cas de pian.
Il a par ailleurs justifié le choix de la Côte d’Ivoire, Ghana et le Cameroun en évoquant que ces pays rapportent le plus de cas de pian à l’OMS. Face à cela l’Union Européenne a initié un projet d'utilisation de la technique LAMP pour diagnostiquer la maladie du pian.
« Si on doit faire un traitement précoce c’est qu’on doit faire un diagnostic précoce aussi.  C’est ce qui a permis la naissance de ce projet LAMP4YAMS. » a-t-il souligné.
Quatre intervenants ont présenté les résultats du projet LAMP4YAMS. Ce sont entre autres, Dr KOUADIO Aboh Hugues, en charge des activités de terrain dans le cadre de ce projet qui a informé les participants que six districts sanitaires des zones reculées et difficiles d’accès ont été identifiées comme foyers endémiques (Divo, Tiassalé, Yamoussoukro, Toumodi, Vavoua, Daloa). 
Au cours de son enquête sur le terrain, c’est le district sanitaire de Tiassalé qui a eu le plus de cas. 
Dr KOUAME Sina Mireille a présenté les activités de laboratoires à l’institut Pasteur de Côte d’Ivoire et aux districts. Les bactéries Treponema pallidum pertenue et Haemophilus ducreyi ont été confirmé dans les échantillons aux deux laboratoires. 
Dr ADINGRA Tano Kouadio sociologue a dans sa présentation, montré le rôle que les sciences sociales doivent jouer dans le processus d'éradication de cette maladie d’ici 2030.  Il a signifié que pour de nombreuses personnes interrogées sur cette maladie à un aspect mystique et aussi une maladie de la pauvreté, de la promiscuité et de la saleté. 
Quant au dernier intervenant, Dr KOFFI du programme national de lutte contre l’ulcère de Buruli (PNLUB), il a fait remarquer à long terme, ce sont 15 districts sanitaires qui devront être investigués pour permettre la cartographie de la maladie du pian. Il a fait une recommandation au niveau central et au niveau périphérique.  Il a souhaité que les directeurs régionaux soient impliqués dans les MTN à manifestation cutanée et que la communauté adhère à cette surveillance.
Il a aussi demandé de mettre en place un plan de surveillance qui doit mettre l’accent sur l’approvisionnement d’intrant, la formation et les équipements de point pour confirmer les résultats périphériques de polymerase chain reaction (PCR) ou de la technique LAMP.  
L’atelier a pris fin avec un partage fraternel et une photo de groupe après le mot de clôture du Pr KAKOU Solange.
 
Dernière modification le jeudi, 01 décembre 2022 18:27

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