Dans le cadre de la mission de CDC Africain du 21 au 22 mai du réseau Africain
des Biobanques le service communication de l’IPCI a interviewé le responsable du
Centre de Ressources Biologique /biobanque, Dr Cissé Souleymane
Nous vous proposons l’intégralité de l’interview.
1 – Pouvez- vous, Vous présentez à la population et quel est le but de cette
réunion ?
Bonjour, je suis le Dr Souleymane Cissé, Responsable de la Biobanque de
l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Dans le cadre du réseau africain des Biobanques
qui est en cours de développement par le CDC Africa, nous sommes à l’étape
d’évaluation sur site des biobanques du continent et c’est à ce titre que nous
recevons la visite du CDC Afrique.
Je précise qu’il s’agit du développement d’un réseau de biobanques dans le
cadre des activités du système laboratoire du CDC.
Nous sommes désignés comme centre de référence et cette visite a pour but
d’évaluer la Biobanque de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire en sa qualité de
Biobanque, sa capacité à conserver les échantillons et sa capacité à contribuer à
l’évaluation des tests de diagnostics rapides.
2 – Qu’attendez-vous de cette mission ?
Les attentes de cette mission sont tout d’abord la collaboration avec le CDC
Afrique. Le CDC, dans ses missions ou cahiers de charges, a pour objectif
d’améliorer tous les systèmes sanitaires sur le continent. Nous, en tant que
Biobanque sous régionale, sommes heureux de participer aux côtés du CDC Afrique
dans l’atteinte de cet objectif.
Les prochaines étapes consisteront à améliorer tout ce qui est système de
management de la qualité, à participer à des tests d’évaluation des diagnostics, à
apporter avant tout l’assurance qualité à nos clients pour garantir que tous les
échantillons que nous avons sont de qualité, à former le personnel pour contribuer à
l’amélioration et à l’évaluation des tests de diagnostic rapides soumis, et à renforcer
les capacités du point de vue de l’équipement pour améliorer le plateau technique de
la Biobanque de la cote d’Ivoire; Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
3 – À combien peut-on estimer les différents types d’échantillons dont vous
disposez dans vos biobanques?
Dans notre biobanque, nous avons divers échantillons. Parce que nous
évoluons dans le cadre du One Health. Nous avons des échantillons humains,
échantillons d’animaux, des échantillons environnementaux et aussi des échantillons
qui proviennent du règne végétal.
Tous ces échantillons sont d’une importance capitale pour nous car ils nous
permettent d'animer des activités scientifiques mais également de contribuer aux
diagnostics des maladies via ce type de collaboration avec le CDC
4 – Quels sont les apports des autres pays puisque vous êtes une Biobanque
régionale dans la conservation des échantillons?
Il faut rappeler que la Biobanque régionale est tout un processus qui est en
cours et nous sommes suffisamment avancés. Il y a le volet politique qui suit son
cours, il y a le volet opérationnel. Déjà, Il faut préciser que l’IPCI reçoit des
échantillons dans le cadre des collaborations qui existent entre des unités de l'Institut
Pasteur et certains centres, où certains pays, notamment la collaboration dans le
cadre des centres de référence de l’OMS.
5 – Quels derniers mots pouvez-vous dire face aux décideurs et aux populations
par rapport à cette Biobanque de l’Institut?
C’est un appel que je lance à l’endroit des décideurs. D’abord, je voulais
féliciter les autorités ivoiriennes qui ont accepté d’accompagner la direction de l’IPCI
dans sa volonté de créer une Biobanque, car c’est une vision assez avant-gardiste et
les Biobanques sont un instrument de souveraineté et de recherche et
développement. Donc, la Côte d’Ivoire à la responsabilité de ses propres échantillons
avec lesquels elle peut animer beaucoup des activités scientifiques à partir de cette
Biobanque. Ainsi, il est judicieux d’encourager les autorités à toujours accompagner
la Biobanque de la Cote d’Ivoire. Certes beaucoup a été fait, mais beaucoup restent
à faire également.
À l’endroit de la population, je voulais les encourager à participer, quand cela
sera lancé, à participer à toutes les activités qui consisteront à collecter des
échantillons concernant certaines maladies pour les stocker, pour éventuellement
animer les activités scientifiques quant à la compréhension de ces maladies.