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Thématique 2 : Mycobactérioses

par administrateur

Responsable thématique : Pr DOSSO Mireille

Scientifiques associés : N’guessan Raymond, Aka N’guetta, Kakou Solange

Collaborations

Locales : URF Bioscientifique, université de cocody, programme national de lutte contre UB, programma national de lutte contre la tuberculose

Extérieures : RIIP, OPP

Soutiens financiers : OMS, PEPFAR, FIND

Contexte et justification de la thématique

La limite entre l’impact des infections à mycobactéries en santé et le niveau de développement économique et social semble établie au regard de l’histoire récente de la tuberculose en europe.

En effet, dans les pays tropicaux caractérisés par de faibles revenus, les mycrobactérioses dues aux espèces du complexe M. tuberculosis, à M.ulcérans et à M.leprae s’érigent en obstacle au développement malgré les p^rogrès sanitaires.

Ces dernières années, si le nombre de casnotifié de lèpre a considérablement dimunié, elle démeure un problème sanitaire en Côte d’Ivoire dans la mésure ou il n’est pas excu qu’elle résurgisse.

Après plusieurs décennies de lutte engagée, la problématique actuelle de la tubercolose semble incontestablement avoir glissée vers l’épineuse question de la résistance aux antituberculeux. En effet, l’émergence de souche résistantesaux antituberculeux peut à terme compromettre le contrôle de la tuberculose notament dans les pays en développement.

Quant à l’ulcère de buruli, après la découverte du premier cas d’ulcère de buruli en 1978 dans la région de daloa, l’endémie due à M. ulcerans après plus de vingt ans s’étant à la majorité des districts sanitaires du pays. Les mécanismes de virulence de la bactérie environnementale, l’édude des écosystèmes et de leurs insectes sont autant de questions qui se posent à notre pays très touché par cette maladie.

Vu que l’impact en santé publique de ces mycobactérioses est considérable pour les populations et les autorités sanitaires, la question de l’amélioration du diagnostic bactériologique est un domaine de recherche de choix pour le renforcement de la lutte contre ces infections. A côté de cette question cruciale pour la santé humaine, il est apparu important cde conduire des travaux cde recherche su les résistances aux antimycobactériens et l’écologie de M ulcérans.

 

Objectifs du programme

  • Etudier les résistances des souches du complexe tuberculeux
  • Evaluer les méthodes de diagnostic rapide
  • Etudier les réservoirs et les écosystèmes des Mycobactéries non tuberculeuses
  • Etudier les mécanismes de transmission et la physiopathologie des souches non tuberculeuses

Décomposition du programme en 2010-2011

  • Génotypes des résistances des souches du complexe tuberculeux
  • Réponse immunitaire à la Mycolactone (Aka)
  • Etude agro-environnementale des Mycobactéries de l’environnement (Vakou S/ Kakou S)
  • Etude moléculaire des souches de M. ulcerans (N’Golo)

PROGRAMME II-1: MYCOBACTÉRIES TUBERCULEUSES

Coordonnateur : Pr N’GUESSAN Raymond

Scientifiques associés : Dosso M, Dr Aka N, Kakou S

Collaborations

Locales : IPCI, PNLT, Reseau des laboratoires de microscopie, service de pneumologie CHUC, CHUT, CHU Bouake

Extérieures : unité de biologie Moléculaire, IP Paris, RIIP

Soutiens financiers : OMS, PEPFAR, FIND, RIIP

Contexte et justification du programme

Les infections à mycobactérium tuberculosis sont endémiques en côte d’ivoire. Dans le pays , la prévalence de résistance des souches multi-résistantes de M. tuberculoris est estimée à 2,5 %. La résistance de bacille tuberculeux aux antituberculeux influence différemment le cours du traitement. Ainsi, la précence de bacilles multi-résistants réduit de 77% l’éfficacité des régimes de première entention. L’impact de la tuberculose en Côte d’Ivoire et les défis visant visant à réduir l’expansion de la tuberculose à bacille résistants incitent à disposer de données sur la fréquence des mécanismes de résistance aux principales drogues que sont la Rifampicine et l’Isoniazide, épines dorsales de la chimiothérapie de première intention dans la prise en charge de la tuberculose.

Les problèmes auxquels nous voulons nous intéresser sont : l’évaluation des tecniques précoces pour le diagnostic, notamment les points OF Care, la tuberculose de l’enfant et la génétique des résistances chez les patients en situation d’échec et ou de rechute.

Objectifs du programme

  1. Etudier aux plans moléculaire et génétiqueles souches du complexe tuberculeux résistantes aux drogues majeures
  2. Etudier les facteurs de l’émergence des souches MDRTB
  3. Etudier les souches de M. tuberculosis isolées chez les enfants
  4. Evaluer les méthodes de diagnostic des infections à Mycobacterium tuberculosis

Décomposition du programme en 2010-2011

  • Bases génétiques de la résistance aux antituberculeux majeurs chez les patients jamais traités dépistés dans la région des lagunes (Côte d’Ivoire)
  • Evaluation de la qualité de la bascilloscopie : méthode de Levey-Jennings.

Perspectives

Etudier les génotypes de M tuberculosis chez des patients en situation d’échec thérapeutique

Etudier les souches de M. tuberculosis responsables d’infections extra pulmonaires

Etudier les souches M. tuberculosis responsables d’infections chez l’enfant

 

PROGRAMME II-2: MYCOBACTERIUM ULCERANS+

Coordonnateurs : Dr AKA Nguetta, Dr KAKOU Ngazoa Solange

Scientifiques associés : Pr Dosso M, Dr Boni Cissé, Dr Kakou Solange, Vakou Sabine

Collaborations

Locales : ONG Afrisol, PNLUP Côte d’Ivoire, Hôpitaux de districts

Extérieures : IPP (Demangel), centre pasteur de cameroun

Soutiens financiers : OMS, Budget IPCI, IPP, ACIP

Contexte et justification du programme

L’ulcère de buruli est une infection humaine, une mycobactériose cutanée qui ronge à bas bruit la peau, les graisses sous-cutannées, les muscles et les os dans ces formes les plus graves, laissant des séquelles inexthétiques et handicapantes. L’agent responsable estmycobacterium ulcérans, une batérie de la même famill que celle reponsable de la tubercolose et de la lèpre. C’est une maladie qui sévit dans les régions intertropicale humide et qui frappe surtout les populations les plus pauvres dans les zones rurales.

Depuis 1980, la maladie prend, en Afrique de l’ouest, une expansion telle qu’elle est considérée comme une maladie émergente. En Côte d’Ivoire, la première observation a été en 1978 chez un jeune français ayant fréquenté les abords de lac kossou, lac de retenu d’un barrage hydro-électrique, au centre du pays. Depuis, les foyers endémiques sont multiples, se répartissent sur toutle territoire. En 1998, les taux d’incidences de l’ulcère de buruli ont atteint 22% dans certains villages. L’ulcère de buruli n’est pas une maladie contagieuse et le taux de mortalité des personnes infectées est inférieur à 5%. Cependant, elle est terrible et effroyablement invalidante. Bde plus, l’ulcère de buruli ne se soigne pas avec des antibiotiques. Le traitenment est chirurgical et consiste en une excision large de la zone touchée suivie des geffes de peau ou une exérèse limité suivi de greffes en îlots. Les rechutes après chirurgie sont fréquentes (17,1%  en côte d’ivoire). Les durées de l’hospitalisation sont prolongées, les traitements coûteux et lourds, les séquelles invalidantes, le mode de transmission toujours mal compris.

L’agent pathogène M ulcerans, est une mycobactérie environnementale qui sécrète une exotoxin lipidique nécrosante, la mycolactone, possédant des propriétés cytotoxiques, coagulantes et immnosuppressives. Cette exotoxine est à l’origine des destructions cellulaires. La transmission humaine de la maladie est probablement directe, transcutanée à partie du réservoir hydro-tellurique, mais certains insectes pourraient avoir un rôle dans la transmission. Ainsi, le rôle des punaises aquatiques canivores (naucoridae) et très agessive est très probable. De plus, les victimes de la maladie vivent à proximités des zones marécageuses ou ces punaises pullulent et la contamination de l’homme se ferait par voie trans-cutanée (brèche cutanée, pîqure) lors de l’exercice de leurs activités (riziculture, pisciculture, pêche, travaux champêtres) ou lors des loisirs (baignades) en zone endémiques. Le diagnostic de cette infection se heurte à la difficulté de la culture et à la lenteur de la croissance de la bactérie (6 à 8 semaines d’incubation au moin à 29-32°Cp pour pouvoir apercevoir les premières colonies). Ce diagnostic est le plus souvent porté, devant une ulcération, sur les seuls arguments clinique sans confirmation bactériologique ou histologique. Il se pose donc un problème de diagnostique étiologique des infections cutannées dans les régions en zone tropicales dont le Côte d’Ivoire. La présence de bacille acdo-alcoolo-résistants (BAAR), après une coloration de Ziehl-Neelsen sur des échantillons biologiques d’origine cutanée, suggère la présence d’une mycobactérie dans le prélèvement et pourrait être un bon text de présonmption diagnostic de l’ulcère de buruli. Cependant, d’autres mycobacteries (BAAR) en dehors de Mulcérans peuvent également provoquer des ulcérations cutanéés.

En 2011,670 échantillons provenant du PNLUB de l’ONG Afrivol ont été confirmés nested PCR. La très grande majorité (95%) des prélèvements provenait de formes ulcératives et 59% de l’ensemble des échantillons étaient positifs.  La confirmation des diagnostics moléculaies est néccessaire pour la prise en charge des patients de l’ulcère de buruli. La Côte d’Ivoire est le pays au monde ou la prévalence de la maladie est plus élevée. Depuis 2000, plus de 2000 nouveaux cas sont signalés chaque année et le nombre de cas cummulés en 2008 était de 30000. Toutes les dix-neuf régions sanitaires du pays sont touchées par la maladie, faisant de l’ulcère de buruli un grave problèma de santé publique.

Objectifs du programme

Actuellement, les travaux de recherche sur l’ulcère de Buruli s’articulent autour des axes suivants:

  • Le développement de méthodes de diagnostic rapide et spécifique pour la détection précoce de la mycobactérie chez les patients infectés en vue d’une prise en charge plus rapide des cas
  • L’étude du mode de transmission de M. ulcerans pour identifier son réservoir environnemental afin de mettre en place des mesures préventives 
  • La connaissance de l’épidémiologie moléculaire de M. ulcerans pour connaitre la dynamique de transmission de la maladie à l’échelle du globe et contrôler la distribution de la maladie
  • La mise au point de traitements médicamenteux et de vaccins grâce à la toxine : la mycolactone, qui lui confèrerait ses propriétés immunosuppressives et de virulence
  • Les études anthropologiques et socio-économiques de la maladie pour comprendre l’impact des facteurs socioculturels sur le recours aux soins et l’influence réelle de la non-productivité des patients atteints sur l’économie d’un pays endémique.

Décomposition du programme en 2010-2013

  • Epidémiologie de l’infection à Mulcerans et la problématique d’un diagnostic simplifié
  • Etude agro-environnementale et moléculaire des Mycobactéries productrices et non-productrices de  Mycolactone

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