Abidjan, Côte d’Ivoire — L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) a lancé ce lundi 24 novembre un atelier régional de trois jours consacrés au renforcement des capacités en diagnostic moléculaire, notamment sur les bonnes pratiques de PCR quantitative en temps réel appliquées au diagnostic de l’ulcère de Buruli.

L’événement réunit des techniciens et spécialistes venus de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo et du Ghana, en présence de partenaires internationaux, notamment une équipe de formateurs spécialistes venus d’Espagne.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre l’ulcère de Buruli et contribue au renforcement des systèmes de santé dans les pays endémiques.


Responsable de la plateforme de biologie moléculaire et Cheffe du département de technique et technologique « DTT », Prof Solange kakou Ngazoa a ouvert les travaux en rappelant l’importance de cette session de formation :
« Cette formation vise à renforcer les capacités des techniciens des quatre pays endémiques pour l’ulcère de Buruli. Pendant trois jours, nous revisiterons l’ensemble des protocoles de confirmation moléculaire de l’ulcère de Buruli, les bonnes pratiques en PCR ainsi que les avancées récentes pour orienter le diagnostic. »
Elle a également salué la participation d’experts venus d’Espagne :
> « Nous aurons l’occasion, avec nos partenaires espagnols, d’améliorer encore nos pratiques et notre efficacité. Cette formation est un véritable exercice de recyclage interne, indispensable pour maintenir des standards élevés dans nos laboratoires. »

Le Directeur de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Prof. Méité Syndou, a exprimé sa satisfaction devant la mobilisation régionale :
« L’Institut Pasteur est fier d’accueillir cette formation qui s’inscrit dans la continuité de nos actions pour améliorer la surveillance, le diagnostic et la recherche sur les maladies tropicales négligées. Cette session reflète notre engagement à accompagner les pays endémiques dans le renforcement de leurs compétences techniques. »
Il a également remercié l’ensemble des partenaires régionaux et internationaux : « Je salue la présence des formateurs venus d’Espagne et la collaboration scientifique qui se renforce d’année en année. Ce type d’initiative améliore concrètement la qualité des diagnostics dans nos pays et soutient les efforts nationaux de santé publique. »

Au nom du Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le représentant officiel Dr Koné Atioumanan Blaise a félicité l’initiative et réaffirmé l’engagement du gouvernement ivoirien :
« Je voudrais remercier les formateurs venus d’Espagne pour leur professionnalisme et leur engagement dans cette formation. Je salue également les participants des pays voisins et de la Côte d’Ivoire pour leur implication. »
Il a insisté sur l’importance de cette formation pour le programme national :
« L’ulcère de Buruli n’est pas une maladie négligée pour la Côte d’Ivoire. Le pays dispose d’un Programme National dédié, et les compétences renforcées ici seront directement mises en œuvre pour améliorer le diagnostic et la prise en charge. »
Il a conclu en déclarant officiellement l’ouverture des travaux :
> « Au nom des deux ministres concernés, je déclare ouvert l’Atelier régional sur les bonnes pratiques des PCR en temps réel pour le diagnostic du Buruli. »

Cette formation régionale constitue une étape clé dans le renforcement des compétences des laboratoires ouest-africains impliqués dans la lutte contre l’ulcère de Buruli. Grâce à l’expertise technique apportée par les spécialistes espagnols et au leadership scientifique de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, les pays endémiques renforcent leur capacité à diagnostiquer précocement la maladie, élément crucial pour limiter les formes graves et améliorer la prise en charge.
L’atelier se poursuivra jusqu’à mercredi avec des sessions pratiques, des démonstrations de PCR quantitative, des mises à jour scientifiques et des exercices d’harmonisation des protocoles entre les différents laboratoires participants.