Abidjan, le 19 juin 2025 – À l’occasion de la Journée Mondiale de la Drépanocytose (JM DREPA), célébrée chaque 19 juin, la Côte d’Ivoire a intensifié ses actions de sensibilisation et de prévention face à cette maladie héréditaire, qui constitue un défi majeur de santé publique.

La première partie de cette journée a été meublée par les communications scientifiques dont celle très remarquée du Professeur GBONON Valérie de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
En Afrique, la drépanocytose est responsable de 5% des décès d’enfants de moins de cinq ans, avec des taux atteignant 9 à 16% dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. En Côte d’Ivoire, 12% de la population est porteuse du gène S, et en 2019, le CHU de Yopougon recensait déjà 12 000 patients suivis. Face à ces chiffres alarmants, les autorités sanitaires et partenaires multiplient les initiatives pour renforcer le dépistage et la prise en charge.


Cette année, les activités ont été marquées par :
• Des communications scientifiques sur les projets de dépistage et de prise en charge,
• Un dépistage gratuit pour les femmes, enfants et adolescents,
• Des témoignages de parents et d’associations de lutte contre la maladie.
Les projets présentés étaient la DREPACCI Phase 1 (SIHIO-TS) par le Pr KOFFI Gustave ; le dépistage et la prise en charge de la drépanocytose chez les nouveau-nés dans la commune de Yopougon par le Pr KOUDOU Benjamin du CSRS ; et le dépistage et la prise en charge de la drépanocytose chez les nouveau-nés dans la commune de Bingerville par le Pr GBONON Valérie de l’Institut Pasteur Côte d’Ivoire.
L’édition 2025 vise à :
• Impliquer davantage la société civile dans la prévention,
• Sensibiliser le public sur les risques et les moyens de prévention,
• Promouvoir le dépistage précoce, notamment par test rapide,
• Améliorer l’accès aux traitements pour réduire la mortalité infantile.
Les experts rappellent l’importance de l’électrophorèse de l’hémoglobine avant le mariage ou une grossesse, pour identifier les porteurs du gène et réduire les risques de transmission. L’OMS encourage les États à intégrer cette démarche dans leurs politiques de santé.


La cérémonie protocolaire a réuni les autorités nationales et communales, les acteurs sanitaires, les chercheurs et les ONG, soulignant la nécessité d’une mobilisation continue.
“La drépanocytose n’est pas une fatalité. Avec un dépistage systématique et une prise en charge adaptée, nous pouvons sauver des vies”.


À retenir :
• La drépanocytose est évitable par le dépistage génétique,
• Un diagnostic précoce permet de réduire les complications,
• La Côte d’Ivoire renforce ses stratégies pour protéger les générations futures.