Abidjan, le 26 mars 2025 _
« Ensemble faire une différence significative dans la vie de nos enfants en Côte d’Ivoire », cette phrase, symbolisant l’engagement pour la prévention et la santé des enfants a été exprimée ce jour, lors de la cérémonie de clôture de la phase pilote du projet « Implémentation du dépistage néonatal systématique de cinq maladies congénitales accessibles à une prise en charge en Côte d’Ivoire ».
Cette cérémonie de clôture organisée par l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) et l’Hôpital Mère-Enfant (HME) Dominique Ouattara de Bingerville, avec la participation des principaux contributeurs de cette phase pilote (Fondation Butterfly, la société MTN, la SGI Hudson & Cie et la société Alliance Overseas), a été placée sous la présidence du Professeur SAMBA Mamadou, Directeur Général de la Santé, et rehaussée par la présence du Docteur VANGAH Koussi Hubert, Conseiller Technique et représentant Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Des allocutions ont été prononcées successivement par des imminentes personnalités notamment le Professeur DJAMA Joseph, représentant le Directeur de l’IPCI, le Docteur KOUYATE Daouda, Directeur Général Adjoint, représentant le Directeur Général de l’HME, la Professeure DOSSO Mireille, Directeur émérite de l’IPCI et Coordonatrice du projet, la Professeure DA SILVA Sylvia, Directrice Médicale et Scientifique de l’HME, Madame FADIKA-COULIBALY Kadidiatou, Administratrice Directrice Générale de la SGI Hudson & Cie, Madame TRAORÉ LOGON KOUAMÉ Djénéba, Présidente de la Fondation Butterfly et le Docteur KONE Blaise, Directeur Général Adjoint, représentant le Directeur Général de la Santé.
En termes de réalisation, la phase pilote de ce projet démarrée en Juillet 2023, visait à pouvoir identifier et prendre en charge de manière efficiente les enfants malades.
Ainsi, l’hypothyroïdie congénitale, la drépanocytose, le déficit en G6PD, l’hyperplasie congénitale des surrénales et la phénylcétonurie, cinq (5) pathologies, ont fait l’objet de dépistage sur mille (1000) nouveau-nés à l’Hôpital Mère-Enfant (HME) Dominique Ouattara de Bingerville. Aussi la prise en charge automatique des enfants affectés, a-t-elle été faite par ce centre hospitalier de référence, grâce à sa ligne budgétaire au bénéfice des indigents.
Un film de témoignages de parents d’enfants souffrant d’hypothyroïdie congénitale suivi du bilan et des résultats de la phase pilote, présentés respectivement par les Professeures AKAFFOU Evelyne du HME et GBONON Valérie de l’IPCI, ont permis de faire connaitre le cadre et les acteurs, les conditions et les moyens matériels et techniques, le processus, le calendrier et la procédure de mise en œuvre du dépistage et de la prise en charge des nouveaux nés affectés.
La consultation et l’analyse étant gratuites, un prélèvement au talon du nouveau-né de 2 à 5 jours est fait avec le consentement des parents.
Unanimement, des félicitations ont été adressées aux équipes de l’HME et de l’IPCI, composées de pédiatres et d’endocrino-pédiatres, de biologistes médicaux et chercheurs, de doctorants en médecine, d’Infirmiers, de sages-femmes, d’éducateurs, de diététiciens et de psychologues, qui ont montré par leur dévouement et leur professionnalisme, la capacité de faire le dépistage et la prise en charge des maladies génétiques congénitales accessibles à un traitement en Côte d’Ivoire. Un hommage appuyé a été rendu au Professeur DOSSO Mireille pour son leadership dans la conduite de la mise en œuvre de ce projet.
En termes de perspectives, il est ressorti des différentes interventions que le dépistage dans la prochaine phase de ce projet, soit étendu au plan national à au moins 15 000 cas. Un appel a donc été lancé aux potentiels donateurs pour s’engager à accompagner et soutenir « ce projet à fort impact social afin que vive la vie dès les premiers jours ».
Notons que le dépistage néonatal existe depuis plus de 50 ans dans la majorité des pays occidentaux et a permis de sauver de nombreux enfants. Les complications liées à ces pathologies étant le plus souvent graves lorsque les malades ne sont pas dépistés dès leur plus jeune âge et qu’ils ne sont pas correctement suivis; un dépistage précoce permet donc d’améliorer leurs chances de survie et leur qualité de vie.